Il s'agit de réaménager 40 hectares sur un ancien camp militaire qui abritait des munitions. Plusieurs dizaines de bâtiments très proches de Lyon, Genève ou Grenoble, idéalement situés selon le porteur de projet - la communauté de communes de la Plaine de l'Ain - pour y construire une technopôle sur le transport et les villes du futur.
Un chantier laboratoire
Mais avant tout, c'est une friche qu'il faut dépolluer. Un certain nombre de bâtiments vont être réutilisés, la plupart contenant de l'amiante. Sur ce chantier laboratoire, un robot très perfectionné a été utilisé. Il peut scanner son environnement et traiter de façon autonome de grandes surfaces amiantées. Concernant les déchets de chantier comme les gravats, le bois, la ferraille, ils sont triés à la source en vue d'une valorisation. Le
béton est broyé sur place pour être réutilisé pour construire de nouveaux ouvrages, ce qui revient à moins de déchets et moins de déplacements de camions...
Des instruments de mesure permettent de suivre les pollutions occasionnées par le chantier, comme les poussières ou le bruit. Un drone survole le terrain régulièrement pour suivre l'évolution des travaux et scanner les parcelles, ce qui peut par exemple permettre de repérer des espèces invasives comme la
Renouée du Japon. La
base de vie des employés sur le chantier est autonome en électricité grâce à des panneaux solaires couplés à des batteries... autant d'innovations qui ont permis à ce chantier de bénéficier de deux millions d'euros de subventions du Feder (Fonds européen de développement régional) qui soutient des projets de requalification de friches industrielles appliquant une méthodologie innovante. Ici ce chantier innovant implique un surcoût de 10% par rapport à une déconstruction classique. Ce surcoût pourra baisser après optimisation des nouveaux process et outils.