RÉEMPLOI DANS LE BÂTIMENT : QUELLES PERSPECTIVES ?
PARTAGE D’EXPÉRIENCES FRANCO-BELGES
Compte-rendu (non exhaustif) de la table ronde qui s’est tenue à l’occasion du colloque du 7 février 2019, consacré à « l’utilisation des matériaux de réemploi dans le bâtiment », organisé dans le cadre du projet Interreg « RE C² ».
Introduction
Le réemploi est un terme qui est devenu très à la mode et qui est dans toutes les bouches. La réalité est qu’en termes de développement, le réemploi reste souvent cantonné à des projets démonstrateurs mais ne constitue pas encore un modèle de société répandu. Les freins sont tantôt techniques, économiques, culturels voire environnementaux. Faces à ces obstacles, il peut être rassurant de se rappeler que le recyclage connaissait les mêmes difficultés il y a 20 ans. Les progrès réalisés donnent alors une perspective rassurante au réemploi.
Présentation des intervenants
Mathilde Billet – Bellastock
Bellastock est une association d’architecture expérimentale qui œuvre pour la valorisation des territoires et de leurs ressources. Les activités sont articulées autour de différents pôles qui sont : l’expertise réemploi (recherche et études associées), l’urbanisme de transition et l’enseignement (compétence et formation des acteurs). Bellastock a été créé en 2006 au sein de l’école d’architecture de Paris-Belleville par des étudiants, aujourd’hui diplômés qui ont voulu pallier le manque de d’expérimentation pratique dans leur cursus. Au fil des années Bellastock a diversifié son activité en multipliant les partenariats et les collaborations avec les écoles françaises et internationales, les entreprises, les institutions publiques et avec l’ensemble des acteurs impliqués au sein de projets d’aménagement de la ville et du territoire.
Olivier Breda – Dzero Studio
Bureau d’architecture actif depuis 15 ans (logements individuels, résidentiels,…) qui, dans sa volonté d’être durable, en est arrivé à la conclusion que le frein économique est récurrent. Le bureau à la volonté de porter des projets qui ne se concentre pas que sur la valeur « Euro » mais aussi sur des valeurs environnementales et sociétales. Le changement a été amorcé il y a 3 ans par une réflexion sur la manière d’intégrer les différents aspects de l’économie circulaire dans les projets. Une dynamique impliquant tous les acteurs d’un projet de construction a été mise en place afin d’assurer un suivi d’un bout à l’autre des projets et de débloquer certains freins. La deuxième vie d’un projet est prise en compte dès les phases préliminaires (exemple : escaliers pouvant être démontés et réutilisés). Participation au programme Be.Circular avec le concept « Tomato Chili » qui consiste à créer des serres performantes à partir de matériaux (autrefois des déchets) issus de chantiers de (dé)construction et qui sont 10 fois moins impactantes que l’équivalent neuf.
Michael Ghyoot – Rotor
Association fondée en 2005 qui s’intéresse entre autres aux flux de matériaux et à la manière dont l’économie « matérielle » fonctionne. Beaucoup de rôles différents ont été assumés depuis 2004 :
· conception (projets d’aménagement d’intérieur qui sont de véritables laboratoires),
· assistance à différents stades d’un projet (à la maitrise d’ouvrage, aux concepteurs ou aux entreprises) autour de question liées au réemploi, à différentes échelles (inventaire avant démolition, organisation de procédures,…)
· participation aux débats culturels
· recherche sur base de financements publics ou privés
· déconstruction (Rotor DC jouissant de sa propre entité juridique) et donc fournisseur de matériaux
Implication de la maîtrise d’ouvrage et question économique
Bellastock
La maitrise d’ouvrage peut être force de proposition en matière de réemploi, mais principalement intéressée par un éventuel avantage économique. Il est alors important de démontrer que l’intérêt peut se trouver ailleurs, tout en ayant pour objectif de trouver un équilibre économique. La tendance étant à une réduction obligatoire de la quantité de déchets, entamer aujourd’hui la démarche n’est que du temps gagné pour demain ! L’architecte ou la maitrise d’œuvre peuvent aussi amener la réflexion et trouver une réponse positive.
Rotor
Le projet étant porté par une multitude d’acteurs, peut importe d’où vient l’impulsion principale : l’important est qu’une volonté collective soit rencontrée. Certaines idées reçues persistent (réemploi réservé aux bricoleurs ou à des pièces extrêmement luxueuses) : il existe tout un spectre de possibilités entre ces deux extrêmes. Dans la plupart des cas, les coûts globaux sont proches de l’équivalent neuf. La stratégie économique du réemploi intrigue car les dépenses sont moins portées sur les matériaux eux-mêmes que sur la valeur du travail de préparation et de mise en œuvre. Le réemploi est un bon prétexte pour questionner les pratiques courantes : le coût de la main d’œuvre et des matériaux dans le secteur de la construction est absolument transversale. Par exemple, demander à un entrepreneur de distinguer le prix de la fourniture et de sa mise en œuvre peut faciliter la substitution par des éléments de réemploi mais il s’agit d’un exercice parfois compliqué voire actuellement impossible. Le réemploi vient ouvrir la boite de pandore de la fixation des prix dans la construction.
DZero Studio
Une concertation sur les éléments à réemployer existe nécessairement : la question est rapidement réglée lorsqu’il s’agit d’éléments à haute valeur ajoutée mais se complique pour des « déchets » qui n’ont a priori aucune valeur. Pour que ces matériaux soient réemployés, il existe différentes stratégies, complémentaires en termes de volumes disponibles :
- apporter une valeur ajoutée au matériau pour qu’il ait une vraie valeur économique
- donner une valeur au matériau afin d’être équivalent à 25% du prix de la matière neuve
- faire don du matériaux à des collectivités
Le challenge est d’arriver à de grandes échelles et de sortir de l’exception : des incitants doivent être mis en place. La vision ne doit pas être strictement économique mais doit rencontrer des valeurs sociétales. Le réemploi peut d’ailleurs constituer une opportunité de montrer l’engagement d’une entreprise pour l’environnement et la société.
Problématiques techniques et solutions
Bellastock
Mise en place du diagnostic ressource qui permet de caractériser la matière dans sa première vie de manière très technique (sorte de prolongement du diagnostic déchet). Ce diagnostic sauve la matière de son statut de déchet en fournissant des couples « matière dans sa première vie » et « domaines d’utilisation dans la deuxième vie ». La caractérisation dans la première vie s’intéresse à des aspects tels que le type utilisation, la localisation (intérieur, extérieur,…), quantités, caractéristiques techniques, densité,… Le domaine d’emploi dans la deuxième vie englobe par exemple : le contexte réglementaire et normatif qui s’appliquera à la mise en œuvre, conditions de stockage, conditions de dépose, niveaux de complexité, tests en laboratoires requis,… Cette fiche d’identité est agrémentée au niveau opérationnel d’un système d’étiquetage garantissant la traçabilité des matériaux. Ces outils sont utilisés dans le dialogue avec les assurances de la maitrise d’ouvrage, les bureaux de contrôle,… pour attester de la maitrise du matériaux (origine et destination).
DZero Studio
Le bureau a décidé de s’impliquer au cœur des processus et de se confronter au démontage de la matière, la transporter, la préparer,… Cette démarche apporte beaucoup dans la relation entre l’architecte et l’entrepreneur et permet de travailler différemment. Il y a aujourd’hui des barrières à tous les niveaux : au sien des administrations qui ne sont pas prêtes, ou des entreprises avec de la main d’œuvre qui n’est pas prête non plus. Les erreurs sont permises, mais en même temps énormément de choses positives sont possibles lorsque tout le monde travaille en concertation.
Rotor
L’aspect technique n’est qu’un des ingrédients du cocktail qui donne le potentiel de réemploi d’un élément. La technique est souvent un facteur qui est invoqué mais qui en réalité cache souvent d’autres types de freins qui ne sont pas strictement techniques (demande mal comprise par un ingénieur, manque de temps,…). Si le temps et les moyens sont disponibles, il est donc très rare que le frein technique subsiste. Les questions logistiques, économiques, ou organisationnelles sont souvent prépondérantes. Les freins techniques sont plus souvent constatés à l’étape du démontage (parfois rendu impossible à cause du mode de mise en œuvre). C’est d’ailleurs pour cette raison que des questions telles que la facilité de démontage dont partie intégrante des inventaires d’éléments potentiellement réemployables.
Questions relatives au marquage CE
Il s’agit d’une fausse question car cela concerne la mise sur le marché de produits, s’il existe des normes techniques harmonisées qui portent sur ce produit. Ce marquage ne garantit en rien l’aptitude à l’usage d’un produit. Ce sont plutôt les fiches techniques ou les déclarations de performances (par rapport aux exigences de mise en œuvre) qui apportent ces garanties. Finalement, cette énorme question du marquage CE se pose seulement de manière beaucoup plus concrète au cas par cas dans certains projets. Par exemple, pour envisager la réutilisation de l’isolant contenu dans des panneaux de cloison, la question qui se pose est de connaître le coefficient de conductivité thermique et afin de s’assurer de la compatibilité avec les exigences. Un test de laboratoire a permis de régler la question. Cette approche est plus intéressante que d’aborder la question de manière trop large.
Stimulation de la demande par les architectes
Rotor
A l’occasion d’opérations de démontage effectuées au cœur de Bruxelles dans une tour de bureaux datant des années 60 (architecture purement fonctionnelle), des éléments qui n’ont aucune fonction structurelle ont été repérés. Une des hypothèses est que les secteurs carriers et métallurgiques, percevant les architectes comme les prescripteurs de matériaux (à juste titre), ont convaincus ces derniers d’intégrer des éléments d’ornement afin d’écouler plus de matériaux. Aujourd’hui, il faudrait à nouveau assumer le rôle prescripteur et déontologique de l’architecte avec l’objectif cette fois d’intégrer des éléments de réemploi.
DZerostudio
La formation des architectes doit intégrer la dimension relative au réemploi. Cela commence à se voir avec des workshops dédiés à l’usage de ces matériaux, ce qui est très encourageant. Tout au long de développement d’un projet, l’architecte est à la recherche de garantie pour ses clients, il est donc important de trouver des éléments qui apportent la sécurité suffisante (labels, fiches techniques ou autres). Justifier de la capacité technique d’un élément reste essentiel, et pas mal de travail est encore à faire du point de vue de l’acceptation par les compagnies d’assurances.
Bellastock
Il est de plus en plus demandé aux architectes de concevoir autrement, c’est-à-dire en utilisant les ressources disponibles sur un territoire, ce qui signifie qu’il faut aussi accepter une certaine flexibilité dans la prescription. La réflexion doit réellement concerner la manière de s’inscrire sur un territoire à partir de certaines ressources qui sont matérielles mais aussi humaines.
Perspectives et projets
Bellastock
Nouveau projet Interreg (FCRBE) visant notamment à donner de la visibilité aux acteurs sur le territoire du projet mais aussi à développer et valider des outils via le suivi de chantiers pilotes en déconstruction et en construction.
DZero Studio
Enormément de projets de mobilier et d’aménagement intérieur, mais aussi importance de passer à une autre échelle avec des projets d’architecture pour la construction de bâtiments. Cela se concrétise avec un chantier comportant un bâtiment de 7000m², qui va permettre de mettre à l’épreuve tous les intervenants et les flux de métabolisme urbains. La question du réemploi est une excellente manière d’aller vers des marchés qui ont une réelle valeur ajoutée (pas uniquement financière). Il est intéressant que les principes de l’économie circulaire et du réemploi étaient très bien exposés par certains ingénieurs et architectes dans les années 70 déjà, et que la dynamique actuelle n’est rien d’autre que le retour d’un peu de bon sens.
Rotor
Enjeu qui consiste à se poser la question de pourquoi on démoli : les décisions sont parfois prises de manière hâtive et il faudrait réellement pouvoir intervenir plus en amont de l’étape de déconstruction en elle-même.
PARTIE III
Collaboration entre acteurs publics, privés, associatifs et académiques dans le déploiement de démarches ambitieuses de réemploi
Métabolisme Urbain sur le territoire de Plaine Commune
Mathilde Billet, BELLASTOCK (FR)
Ce projet, initié par « Plaine Commune », fait intervenir un grand nombre d’opérateurs publics et privés. L’idée est de mettre en place pendant 3 ans un nouveau modèle d’aménagement du territoire de « Plaine Commune » (Aubervilliers, Epinay-sur-Seine, L’île-Saint-Denis, Saint-Denis, La Courneuve, Pierrefitte-sur-Seine, Saint-Ouen, Stains, et Villetaneuse). Quelques chiffres clés :
- 40 MT de « stocks » de matériaux sur le territoire générés par an
- D’ici à 2050, 40% du territoire aura muté
- 4 200 logements à construire par an
- 4 MT de flux entrants et sortants, dont 1/3 pour le BTP
Le métabolisme urbain va s’intéresser à tous les types les flux entrants et sortants d’un territoire (par exemple : les matières, véhicules, main d’œuvre…). Il s’agit de répondre aux grands enjeux de la transition socio-écologique dans le BTP. :
- Limiter la consommation de matériaux neufs
- Diminuer la quantité de déchets à l’échelle des constructions
- Eviter des coûts de traitement et transports générés par les déchets
- Réduire le flux de camions
- Considérer le déchet comme une ressource
- Favoriser l’emploi local
Cette démarche innovante et expérimentale s’articule autour de 5 pôles :
- Synergies inter-chantiers à partir de 30 sites pilotes sélectionné au travers d’un diagnostic commun en collaboration avec les chefs de projets actifs sur le territoire
- Accompagner le déploiement de filières locales de réemploi de matériaux du BTP
- Mise en place de plateformes de tri, stockage et valorisation des ressources sur chantier
- Développer un outil numérique pour rendre visible les gisements et comptabiliser les externalités induites par la démarche d’économie circulaire mise en œuvre.
- Accompagner la montée en compétence des acteurs locaux, du côté des donneurs d’ordre et des entreprises, grâce à des formations, des visites et des conférences.
Ce projet nécessite d’organiser la coopération entre l’ensemble des acteurs locaux, notamment entre les acteurs « traditionnels » et industriels de l’économie du BTP et les acteurs de l’économie sociale et solidaire dont les personnes en insertion. L’ambition est de retisser du lien entre ces entreprises et les personnes les plus en difficultés sur le territoire. Les actions menées visent donc à sensibiliser, accompagner et aider ces acteurs des secteurs du BTP et de la gestion des déchets à réinterroger leurs modes de faire :
- Les maîtres d’ouvrage publics et privés, pour prescrire le réemploi, la réutilisation et le recyclage dans leur marché.
- Les maîtres d’œuvre, pour piloter, respecter l’esprit de la commande, et se conformer à la législation.
- Les gestionnaires de déchets, pour proposer les services adaptés aux caractéristiques des chantiers et des flux de matériaux
- Les entreprises de travaux, pour la mise en œuvre opérationnelle des synergies et l’organisation de la logistique.
- Les concepteurs, pour inclure le plus en amont possible les opportunités de réemploi.
Bilan au terme de la première année
Une démarche de planification et d’optimisation de la gestion des ressources a été expérimentée sur 30 sites urbains. La sélection des sites a fait en sorte de couvrir différentes typologies (logement social années 50-70, logement début XXème, tertiaire, bâtiment public). De là, la « mine urbaine » a été caractérisée au niveau des quantités. Un diagnostic ressources a permis d’identifier des gisements récurrents et des synergies potentielles sur l’ensemble de ces sites pilotes (émetteurs et récepteurs). Dans un deuxième temps, pour activer le potentiel en matière de filières de réemploi et de recyclage, les maîtrises d’ouvrage ont été accompagnées à la mise en œuvre opérationnelle du réemploi et à la création des synergies inter-chantier.
Les filières pourront être déployées à la fois grâce à des gisements de matériaux atteignant une certaine masse critique, mais aussi grâce à l’organisation des plateformes et à l’adaptation de la main d’œuvre. Pour cette raison, il était nécessaire de recenser les potentiels porteurs de projet et de les accompagner ensuite dans l’organisation des filières prioritaires. Un benchmark concernant les plateformes préexistantes a donc été réalisé avec l’objectif supplémentaire de réaliser un outil spécifique au projet. Permettant de prendre des décisions sur les filières de réemploi à activer en fonction de la configuration des chantiers. Ce recensement réalisé au niveau du territoire français a aussi permis de dresser, en collaboration avec les communes, un cahier des charges des besoins.
On peut déjà constater que le projet stimule le territoire puisque les opérateurs publics ont lancé différents appels d’offre qui vont permettre d’entrer dans une phase très concrète des actions.
Projet Masui
Sandrine Tonnoir, ZINNEKKE (BEL)
L’association Zinneke est en charge de la coordination d’un travail social et artistique sur l’ensemble de la région bruxelloise. A chaque biennale, l’association met en place un travail d’échange et de collaboration entre différents groupes : associations, écoles, artistes, habitants,… avec comme résultat la « Zinneke parade ». Ces activités nécessitent évidemment de disposer d’un lieu de rencontre et de travail pour être pérennisées. L’association s’est installée il y a 4 ans dans des bâtiments mis à disposition par la ville de Bruxelles et a bénéficié d’un soutien du fond FEDER pour leur rénovation. C’était l’occasion pour Zinneke d’entrer dans une nouvelle étape de son histoire, en abandonnant le nomadisme pratiqué jusqu’alors.
Le bâtiment en question est un ancien site industriel implanté dans le quartier « Masui ». L’association n’occupera pas la totalité de l’espace en permanence : un des objectifs du projet de rénovation était de rendre des locaux accessibles à différents publics tout au long de l’année afin de maximiser l’occupation du bâtiment.
Zinneke est le maître d’ouvrage de cette rénovation et a plusieurs ambitions, dont le respect et le maintien de l’existant et du vivant. C’est ainsi qu’il a été décidé de conserver le bâtiment de l’ancienne conciergerie du site, alors que la démolition était la première option envisagée par les architectes. De même, les choix d’aménagement ont dû tenir compte de la volonté de conserver l’intégralité des arbres présents sur le site et qui en font un espace agréable au cœur à vivre de la ville. La mise à niveau des 2800m² du site devant être réalisée avec un budget limité, le réemploi in situ d’un maximum d’éléments était un choix naturel. L’association a été plus loin en faisant du chantier un projet pilote en réemploi de matériaux : les sources ont été multipliées afin d’intégrer le plus possible d’éléments réemplyés. Cette nouvelle ambition a dû être traduite en plans, cahiers des charges et documents de travail. Les différents types de matériaux sont intégrés au flux de travail en amenant une réflexion sur la manière de remettre un prix. Le coût de la fourniture et de la pose est donc dissocié, ce qui engendre parfois des difficultés pour les entreprises qui remettent prix. On distingue au moins trois cas :
- Matériaux présents sur le site et qui peuvent être décrits (intégrés directement dans le cahier des charges)
- Des matériaux standards sur le marché du réemploi dont la description est connue
- Opportunités liées à des chantiers de déconstruction (incertitude)
Une exposition a été organisée sur le site afin de mettre en valeur et de présenter aux entreprises les matériaux disponibles et prêts à être réutilisés. Les candidats ont donc pu se familiariser avec la nature de ces matériaux et prendre connaissance des étapes de préparation réalisées.
Un espace de négociation a été aménagé au sein du cahier des charges, afin d’exprimer le fait qu’une fourniture neuve puisse à tout moment être substituée par un élément de réemploi. Cela a été formalisé par une clause de réexamen spécifique.