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Les sediments dans l'economie circulaire
Actualité du 23 juillet 2019

Economie circulaire : quand les sédiments s’y collent

Actualité du 23 juillet 2019
Les sediments dans l'economie circulaire
Autrefois matière première, avant de basculer dans la catégorie déchet, les sédiments veulent retrouver leur statut de ressource. Ces dépôts de matières s’accumulant dans les ports et les voies navigables causent bien des difficultés aux gestionnaires maritimes et fluviaux. Alors que les coûts d’enfouissement augmentent de façon exponentielle, ces matières lourdes, difficiles à transporter, peuvent espérer une voie de sortie. Des initiatives émergent, notamment dans les domaines des éco-matériaux, de l’aménagement, de l’agriculture, et du génie civil.

30 millions de tonnes : c’est le volume de sédiments dragués par l’ensemble des ports de France, pour qui l’accessibilité des chenaux et bassins est primordial. « A ce jour, 90 % sont immergés en mer et 10 % sont traités à terre. Cette gestion pèse lourd sur le budget et nécessite des exutoires moins coûteux », croit Lucie Trulla, représentante de l’Union des ports de France (UPF). Le gisement est donc bien là. Il faut désormais « aller plus loin ». Si Philippe Vasseur, président de la mission rev3, rappelle l’existence de dix grands chantiers structurants engagés dans l’économie circulaire et faisant appel aux sédiments, la demande est encore faible. « Ce sont les maîtres d’ouvrages qui porteront cette demande de valorisation des sédiments », insiste-t-on chez Voies navigables de France (VNF) qui retire 600.000 m3 de sédiments chaque année sur un réseau de 6.700 km. VNF s’est d’ores et déjà attelé à l’élaboration d’un guide juridique et technique destiné aux donneurs d’ordres. Du côté de l’UPF, c’est la sortie du statut de déchet du sédiment qui est prioritaire. « Cette décision pourrait ouvrir des possibilités dans les filières de valorisation agricoles », explique Lucie Trulla. Et pour changer les mentalités, comptons sur l’IMT Lille-Douai : en plus de sa chaire EcoSed 4.0, témoignant de 20 ans d’expérience dans les sédiments, l’établissement a inséré les sédiments de chantiers dans son cahier des charges. 
 

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